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Les sportifs sont-ils trop payés ?

Cet été, le footballeur Neymar a quitté le PSG pour rejoindre comme bien d'autres joueurs la ligue saoudienne. Son contrat avec l’équipe Al-Hilal atteint encore une fois des sommes astronomiques; son transfert serait estimé à 90 millions d’euros, et le brésilien pourrait percevoir un salaire annuel de 120 millions d’euros - ont confié des proches du sportif -. Ces transferts aux contrats juteux ne sont pas les premiers dans le tableau footballistique, ni sportif en général. Et à chaque nouvelle divulgation de salaire, contrat publicitaire ou encore de prime pour victoire, une même question envahit le débat public : les sportifs sont-ils trop payés ?

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En 2013, déjà, dans un sondage de la CSA, les Français ont estimé à 96 % que les footballeurs de la ligue 1 étaient trop payés. Mais ce sentiment général est erroné par les sportifs possédant l’ “effet super star”. L’économiste Sherwin Rosen a établi une théorie après son étude autour des “stars” (les sportifs, mais aussi les acteurs de cinéma). D'après Rosen: les grands sportifs ont peu de différences de talents, mais ceux-ci se traduisent par de grands écarts de revenus. Il faut aussi prendre en compte le titre de “superstar” que possèdent certains sportifs. Ils peuvent alors utiliser leur image comme produit de marque. Par exemple: Nike acceptera de payer une amende de 5 000 $ par match, pour que le basketteur Michael Jordan joue avec les nouvelles chaussures de la marque, après son contrat publicitaire.

On doit aussi admettre l'inégalité considérable entre les différentes disciplines ou même le genre du sportif. D'après une étude du média l’Equipe, un handballeur gagnerait dix fois moins qu’un footballeur. Il faut tout de même prendre en compte que les athlètes en sport d’équipe sont en général épargnés de la véritable misère que vivent certains. En effet, 4 sportifs sur 10 gagneraient moins de 500 euros par mois en France .

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C’est en 2016, alors que se prépare les jeux Olympique de Rio; Complément d'enquête diffusera le cas de plusieurs athlètes de haut niveau ne pouvant subvenir à leur besoin. C’est par exemple le cas de Phara Anacharsis, trois fois championne de France d’athlétisme et sélectionnée au JO, qui partage le revers de médaille avec son second travail. Elle passe vingt heures par semaine à vendre des chaussures au lieu d’avoir la possibilité de s'entraîner sur les terrains. Pour Phara, c’est devenu une nécessité et son diplôme d’éducatrice lui assurerait certes plus de confort financier, mais la priverait de temps pour l'entraînement. Cette situation étonne les clients : “Si on est athlète de haut niveau, on est plutôt sur la piste” et la championne française confie ses difficultés financières en avouant qu’il y a “des mois où… y'a rien dans le frigo !”

Le lycée La Merci a d’ailleurs récemment reçu Antoine Ferranti, où il a témoigné « de gros problèmes financiers, d’accompagnement […] des fédérations sur les pôles sportifs ». Le jeune athlète a notamment exprimé la difficulté à trouver des sponsors ainsi qu'à financer le matériel. Sa condition présentée comme « Sujet tabous » n’est certainement pas une exception. 

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