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Le premier embryon humain artificiel : De quoi s’inquiéter ?

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, un embryon vient d’être créé sans utiliser de gamètes humains, c’est à dire sans ovules ni spermatozoïdes. Ces recherches visent à reproduire le fonctionnement et le développement d’un embryon, mais sans avoir eu besoin d’une fécondation. Elles ouvrent la voie à la création d’êtres humains de manière artificielle.

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Le mercredi 6 septembre 2023, la revue Nature a publié une étude dans laquelle des chercheurs de l’Institut Weizmann à Israël, ont expliqué comment ils sont parvenus à créer un embryon de synthèse à partir de cellules souches. Ces cellules « mères » sont capables de se spécialiser dans n’importe quel rôle ; c’est à dire qu’elles peuvent être programmées pour réaliser une tâche particulière.

L’embryon est parvenu jusqu’au 14e jour de maturité similairement à un embryon d’humain. Ils possèdent les mêmes caractéristiques de croissance à ce stade. Cette étape du jour 14 marque la limite légale pour la culture d’embryons humains en laboratoire (selon la loi bioéthique, 2021).

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Un progrès scientifique : Cette avancée apparaît tout de même comme un espoir dans la recherche sur les fausses couches, les malformations génitales et la stérilité. C’ « est un grand pas pour comprendre une période du développement humain qui conduit à l’échec de beaucoup de grossesses, et qui a toujours été très difficile à étudier jusqu’à maintenant. » affirme le spécialiste James Briscoe, de l’Institut Francis-Crick, à Londres. De plus, il pourrait également être possible de diagnostiquer et prévenir des maladies qui se développent au stade embryonnaire. En effet, l’embryon artificiel devient davantage sophistiqué et se rapproche des embryons réels ce qui permet au scientifique de mieux l’étudier..

« Avec ces recherches, nous avons une opportunité incroyable de découvrir d’où l’on vient », affirme le français Nicolas Rivron, à l’Académie des sciences de Vienne.

Les scientifiques iront-ils jusqu’à la création d’humanoïdes en laboratoire ?

Ces embryons « ne peuvent pas être utilisés pour la grossesse », a déclaré Hanna Jacob, directrice de la recherche. Les structures créées ne doivent pas être considérées comme de véritables embryons humains. Ces embryons artificiels sont dépourvus de tissus, ce qui ne les rend pas viable dans l’utérus. 

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Un cauchemar politique... : Ces récents travaux soulèvent de nombreuses questions et inquiétudes de la part des scientifiques et des politiques. Les chercheurs de l’étude ont précisé qu'une grossesse humaine avec ce modèle d'embryon est impossible mais surtout contraire à l’éthique et illégale.

Ces avancées autant passionnantes qu’inquiétantes interrogent les chercheurs du monde entier. « C’est un âge d’or pour répondre à de nombreuses questions fondamentales et médicales. Ne ratons pas l’occasion. Il faut mener ces recherches, mais toujours de manière éthique », soutient Nicolas Rivron.

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