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Parcoursup : les lycéens sous pression

Chaque année, les élèves de terminale passent une période difficile qui est le choix d’orientation. Mais depuis la réforme Parcoursup, la pression est montée d’un cran, entre les listes d’attentes interminables, l’algorithme du système et la peur de se retrouver sans école.  Entrer dans l’enseignement supérieur n’a jamais été aussi anxiogène pour les élèves et leur famille.

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C’est quoi Pacoursup ? 

Les filières L, S et ES, vous en avez forcément entendu parlé. Active de 1995 à 2020, cette réforme comportait 3 filières, Littéraire, Scientifique et Économique et Sociale. Mais ce système a été énormément critiqué et controversé par les étudiants, car le nombre d'élèves qui réussissait à entrer dans l’enseignement supérieur était trop juste et que le système de tirage au sort dans certaines filières, comme le STAPS, était devenu impensable.  C'est pour cela que le gouvernement a décidé en 2018 de remplacer Admission Post Bac par Parcoursup. Une plateforme permettant de créer simplement son dossier de candidature, et de rentrer ses vœux pour intégrer les écoles, facultés, et formations parmi les 23 000 reconnues par l'État. 

Enfin sur papier, car la réalité est bien différente. Parcoursup est en place depuis presque 6 ans maintenant, le gouvernement promet chaque année des modifications afin de le rendre plus accessible, mais tous les ans c’est la même chose, les problèmes sont récurrents et les connexions sur le site deviennent un enfer pour les élèves. Entre les bugs dû à la surcharge de connexions lors de l’ouverture ou encore un algorithme parfois douteux, les élèves et leurs parents ont dû de nombreuses fois s’arracher les cheveux pour finaliser leur dossier. Suite à ces traumatismes, les élèves de Terminale ont développé une grande pression qui exprime bel et bien la difficulté de Parcoursup.

Mais tout n’est pas noir ! Car le nombre de candidats sans école supérieure a beaucoup diminué.

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La pression de l'année de terminal :

Tout d’abord, l’année de terminale est stressante. Entre le Bac, les spécialités… et Parcoursup, tout arrive extrêmement tôt, comme l’explique Eva, une redoublante de terminale: “ Il y a cette pression qu’on nous met déjà super tôt où on doit choisir ce qu’on veut faire à tout juste 18 ans. C'est normal qu’on soit perdu, le système est super compliqué”. 

En effet, faire ce genre de choix, dans une période où l’adolescent a beaucoup trop de choses à penser, qu’il se cherche ou qu’il n’est parfois pas bien dans sa peau, peut compliquer les choses. “L’anxiété majeure de l’année de terminale est de se dire qu'on ne sait pas où l’on va se retrouver dans six mois mais que ce qu’on sait, c'est qu'on sera lâché, c’est formidable !” explique une professeure d' Histoire-géographie Géopolitique Science Politique en Terminale. C’est finalement toute cette surcharge de travail et de choses à effectuer pendant une année qui poussent de plus en plus d’élèves dans le stress à l’idée d’entrer dans la vie étudiante, qui ne sera sûrement pas de tout repos non plus. Mais ce qui joue beaucoup sur cette pression, c’est l’accompagnement, car certains lycées guident leurs élèves plus que plus que d’autres. Certains élèves ne sont pas du tout préparés à Parcoursup et doivent se débrouiller par eux-même, sans avoir d’aide pour choisir les vœux, surtout lorsque l’élève ne sait pas vraiment quoi faire, un cas extrêmement récurrent. Heureusement, au lycée Notre-Dame de La Merci, nous avons la chance d'avoir un corps professoral attentif avec les élèves durant cette période.

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La pression de l’admission :

S'ensuit ensuite la terrible pression des écoles supérieures. “Est-ce que je vais être pris où je veux,vais-je avoir quelque part où aller ? Est-ce que je vaux mieux qu’un autre pour entrer dans cette école ?” Toutes ces questions ont été posées par bon nombre de terminales. La suppression de priorité des vœux, au risque de ne pas être pris dans la bonne école, a posé problème pour certains élèves. 

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Alix, une ancienne étudiante ayant connu l’année de lancement de Parcoursup explique que supprimer la hiérarchie des vœux a été l’une des plus grosses erreurs de la réforme. Comme elle le dit “l’élève A était accepté dans le premier vœu de l‘élève B, mais l’élève B n’était pas accepté dans son premier vœu et a été accepté dans le premier vœu de l'élève A, ce qui n'a pas de sens et ne fait aucun heureux”. C’est par cette métaphore qu’elle exprimait sa révolution contre la réforme, qui la poussa à arrêter les études après le bac. 

De plus, la réorientation se fait plus difficilement avec Parcoursup. Comme le nombre d'élèves sans école supérieure a diminué, il est plus compliqué de trouver une place, surtout après le mois de juin, période d’admission principale. Les résultats arrivent tardivement, ce qui limite le temps de la réorientation. 

Mais ce qui pose problème à cette difficulté d’admission, “c’est l’algorithme qui tranche.” comme l'explique un étudiant en Licence 1, qui n’a pas été accepté là où il voulait aller. Certaines personnes, comme Jérôme Teillard, chargé de “mission Parcoursup” au ministère de l'enseignement supérieur, contredit l’idée que ce sont les algorithmes qui examinent les candidats selon Le Monde, mais cette idée fait débat. Ce qui peut freiner l’élève à l’idée de passer par Parcoursup, c’est de se dire que dans certaines écoles, ce sont des programmes informatiques, avec des mots-clés prédéfinis à distiller dans sa lettre de motivation, qui font qu’on a une chance d’y rentrer. 

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Le fait que les critères soient différents pour chaques écoles, c’est-à-dire que certaines écoles, pour l'admission prennent en compte les notes du bulletin, la moyenne de l’élève, d’autres les résultats au bac de spécialité, d’autres le classement de l'élève dans sa classe, ou encore les appréciations des professeurs. Ce qui met cette pression à l’élève d’être “parfait partout”. Les admissions à l’enseignement supérieur sont donc souvent perçues par les élèves comme une source de pression. 

Evidemment, en dehors de cette pression, les professeurs (du moins à La Merci) sont constamment présents lors de cette période. De plus, Parcousup dispose tout de même de nombreux avantages, notamment dans la multiplicité des offres en études supérieures que l'organisme propose. 

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