L'Actualité Lycéenne
Les tablettes pour les Secondes de La Merci : bonne ou mauvaise idée ?
Les tablettes au lycée : un éternel débat renforcé par l’arrivée de plus en plus rapide du numérique dans le secteur de l’éducation. Si certaines régions se sont converties aux tablettes numériques comme la région PACA ou certaines zones de la région îles de France, de nombreux établissements restent réticents.
L’objectif avancé par le lycée est de démarrer ce dispositif à toutes les classes, en commençant par les secondes dès l'année prochai. L’équipe pédagogique en charge de cette classe constate qu’il y a de multiples bénéfices à cette numérisation. En effet professeurs comme élèves sont équipés du même matériel. Ceci facilite donc grandement les échanges de ressources entre élèves et enseignants, entre les élèves eux-mêmes. Le format numérique des cours et des exercices seraient donc bien plus performants d’un point de vue pratique.
De plus, avec une unique tablette à transporter, les sacs des élèves connaissent une véritable perte de poids ce qui est bien plus agréable. Enfin le point le plus notable est d’un point de vue écologique puisque les professeurs n’auraient plus à imprimer de documents à leurs élèves. La consommation de papier du lycée serait donc très largement diminuée afin de poursuivre à notre petite échelle notre devoir écologique de citoyen.
Un problème que les élèves rencontrent déjà en classe et à la maison est le manque de concentration car la tablette (comme le téléphone ou l’ordinateur) est une source de distraction (jeux, application, accès à internet, appareil photo). Dans le monde virtuel dans lequel nous vivons, l’utilisation de la tablette à l’école ne ferait qu’augmenter le temps passé devant les écrans.
Alors que les technologies prennent de plus en plus de place à l’école, on constate un appauvrissement des pratiques de lecture, d’écriture et de réflexion chez l’enfant. Ainsi cela entraînerait une moins bonne mémorisation : le fait d'écrire à la main (plutôt que de taper sur une tablette) permet de mieux mémoriser.
Une tablette pour chaque élève, c’est un coût : un coût économique car l’investissement serait coûteux pour les familles, et pour l’école qui doit prendre en charge le matériel (vidéo projecteurs, chargeurs, housse de protection...) ainsi que tous les logiciels nécessaires (manuels en ligne, plateforme en ligne). Il y a également un coût écologique à prendre en compte : les déchets électriques et électroniques se recyclent beaucoup moins bien que le papier.
De plus, les professeurs et les élèves devront faire face aux problèmes techniques : comme la difficulté d’accès à internet selon le lieu de résidence, les mises à jour régulières et les problèmes de compatibilité avec les logiciels. Les bugs informatiques constituent une perte de temps et de travail inimaginable. Nous devons aussi prendre en compte les dangers pour l’enfant car la possession d’une tablette entraînera un risque accru d’harcèlement sur internet et l’accès à des contenus inappropriés.
Sur le plan humain, l’utilisation de tablette en classe participera à une diminution des relations sociales et échanges entre les élèves et les enseignants nécessaire à l’épanouissement de l’enfant.
De plus apparaît un manque de formation des enseignants. C'est d'ailleurs pour cela que l’intégration de nouvelles technologies dans l’enseignement doit aller de pair avec une formation adaptée de tous les professeurs (utilisation des logiciels, manuels en lignes…).
