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IVG : son entrée dans la Constitution

Le lundi 4 mars 2024, le Congrès s’est prononcé sur l'inscription dans la Constitution de la liberté des femmes de recourir à l'interruption volontaire de grossesse. (A ne pas confondre : un droit est un privilège légalement reconnu, tandis que la liberté est la capacité d’agir sans entraves, dans les limites fixées par la loi).

Il existe deux méthodes pour interrompre une grossesse : l'IVG médicamenteuse, qui consiste à prendre 2 médicaments à 24-48h d'intervalle, et l'IVG instrumentale, qui consiste en une rapide intervention.

 

Les avortements peuvent être réalisés dans des hôpitaux, des cliniques, des centres de santé ou encore chez des professionnels de santé (gynécologue, sage-femme, médecins généralistes…). Après un avortement par médicaments, de nombreux effets indésirables peuvent apparaître comme des troubles gastro-intestinaux ou encore des douleurs au ventre.

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De plus, elle est maintenant protégée par la Constitution. Après le dix-septième alinéa de l'article 34 de la Constitution, il est inséré un alinéa ainsi rédigé : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. »Pour la retirer, un parti opposé à cette liberté devra obtenir la majorité des votes à L’Assemblée ainsi qu’au Sénat.

 

Cette liberté est remise en question officiellement depuis 1974, où le 26 novembre Simone Veil défend cette loi historique devant l’Assemblée National. Elle est finalement adoptée le 29 novembre de cette même année, par 284 voix pour et 189 contre grâce à la presque totalité des votes des députés des partis de gauche et du centre.

En l’inscrivant dans la Constitution, la France rend hommage à Simone Veil et à toutes celles qui ont œuvré pour cette cause. Il s’agit d’une avancée historique dans la lutte pour les droits des femmes. La France devient le premier pays au monde à approuver L’IVG dans son texte fondamental. En effet, l’avortement est encore aujourd'hui en régression et interdit dans plusieurs pays étrangers, comme aux États-Unis, où les femmes ont recours à des méthodes illégales et précaires pour pouvoir avorter. Elles encourent des poursuites judiciaires comme des années d’emprisonnement ainsi que des amendes à payer. Les professionnels de santé sont eux aussi puni par la loi (10 à 15 ans de prison en fonction des Etats).

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